Zone d'identification
Type d'entité
Collectivité
Forme autorisée du nom
Mission archéologique franco-chinoise au Xinjiang
forme(s) parallèle(s) du nom
Forme(s) du nom normalisée(s) selon d'autres conventions
Autre(s) forme(s) du nom
Numéro d'immatriculation des collectivités
Zone de description
Dates d’existence
Depuis 1991
Historique
Lieux
Statut légal
Fonctions et activités
La Mission Archéologique franco-chinoise (MAFCX) a été créée en 1989 après 10 ans d'échanges entre les chercheurs de l'équipe " Archéologie de l'Asie centrale ", J.-C. Gardin, P. Gentelle notamment, et l'Institut d'Archéologie et du Patrimoine du Xinjiang.
J.-C. Gardin avait en effet créé la Mission française en Asie centrale (MAFAC) pour laquelle il développa des projets de recherche en Chine en collaboration avec l'Institut d'Archéologie et du Patrimoine du Xinjiang (IPAX). La Mission Archéologique franco-chinoise a d'abord été dirigée par Henri-Paul Francfort et Mu Shunying Wang Binghua puis à partir de 1995 par Corinne Debaine-Francfort et Abduressul Idriss de l'IPAX. Cette mission regroupe des chercheurs de diverses institutions.
Depuis 1991, la mission archéologique franco-chinoise au Xinjiang s'est fixée pour objectif l'exploration de la vallée de la Keriya située dans le Xinjiang méridional, au cœur du désert du Taklamakan (région de Khotan) et restée jusque-là quasiment inexplorée. Le but est de découvrir l'existence de peuplements anciens, de comprendre comment sont apparus les oasis agricoles et d'étudier les rapports des nomades pasteurs et chasseurs avec ces oasis. La Keriya, aujourd'hui disparue dans les sables, constituait une voie de communication nord-sud entre la région de Khotan et les oasis du bassin du Tarim. Quatre campagnes de fouille entre 1991 et 1996 ont permis de restituer une évolution des deltas successifs de la Keriya et de découvrir les vestiges des sites de Karadong et de Djoumboulak Koum.
Karadong, situé dans le delta antique de la Keriya était une oasis placée sur l'itinéraire sud de la Route de la Soie aux IIIe et IVe siècles de notre ère. Le site rassemble des vestiges parmi les plus anciens découverts au Xinjiang méridional. Durant quatre campagnes de fouilles menées entre 1993 et 1996, les archéologues ont mis au jour les vestiges d'un fortin ou caravansérail construit en bois et en terre, de petits sanctuaires bouddhiques, de grandes fermes, des maisons, des édifices religieux et des zones de rejet ou d'ateliers. Le site recueillait des objets et des restes de tissus : céramiques, vaisselle en bois, pièces de coton et de soie. Les fouilles ont révélé aussi l'existence d'un vaste réseau d'irrigation. Ce site réunit les plus anciens sanctuaires bouddhiques du Xinjiang.
En 1994, l'équipe a découvert la cité de Djoumboulak Koum et son oasis. Datée du milieu du 1er millénaire avant n.e., cette cité est entourée d'un rempart. Elle était peuplée d'agriculteurs sédentaires pratiquant l'irrigation qui entretenaient des relations avec l'Iran achéménide, la Chine métropolitaine et l'Inde du Nord bien avant la Route de la Soie. Cette découverte témoigne d'un peuplement antérieur à l'époque Han. Djoumboulak Koum est l'unique site d'habitat connu au Xinjiang pour cette époque. Des remparts, des structures de stockage, de vastes habitations, des momies, des restes de corps, des tissus, bois, végétaux, etc., ont été mis au jour. Ces découvertes renouvellent les connaissances sur le peuplement de cette région que l'on considérait pour cette époque comme essentiellement nomade.
En 1999, la mission a commencé à mener des recherches dans la région de Kashgar.