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Notice d'autorité
Collectivité

Centre archéologique de Pincevent

  • FRAEPMSHRG-PI
  • Collectivité
  • Depuis 1964

En 1964, suite à la découverte du premier habitat paléolithique de plein air en Europe, l’État achète le terrain de Pincevent et confie la gestion du site et des fouilles au professeur André Leroi-Gourhan.
En 1983, le Centre archéologique de Pincevent est lauréat du concours départemental du patrimoine et reçoit la somme de 15 000 F. A partir de cet événement, est créée une association loi 1901 portant de nom de Centre archéologique de Pincevent. Cette association, dirigée par André Leroi-Gourhan jusqu'en 1985 puis par Gilles Gaucher, assure la gestion des fouilles. Jusqu'en 1979, le Centre archéologique de Pincevent ne gère que le site de Pincevent. A partir des années 1980, il gère aussi des programmes de recherche et d'autres opérations de terrain.
Les crédits proviennent principalement du Ministère de la Culture et le personnel dépend en grande majorité du CNRS. En 1994, l’État, la région Ile-de-France et le département prévoient plus de quatre millions de francs pour l'aménagement du site de Pincevent. Cet aménagement sera en partie réalisé en 2000.

Repères chronologiques concernant l'aménagement du site :
Année 1965. Édification sur le site de deux bâtiments préfabriqués et de huit hangars. Le terrain est enclos et doté d'un gardien. Deux salles d'exposition sont aménagées : l'une autour du premier grand moulage de sol préhistorique (80 m2) réalisé au monde, l'autre consacrée aux occupations du site depuis le paléolithique et aux activités des magdaléniens.
Années 1966-1967. Demande de moyens à la région pour l'hébergement des fouilleurs (aménagement d'une quarantaine de chambres, d'une salle à manger, de sanitaires et d'une cuisine) et pour l'aménagement d'une des deux salles d'exposition construites en 1965. Cette demande n'a pas abouti.
Année 1988. Le site est classé " monument historique ".
Année 1989. Un projet d'aménagement est inscrit au contrat plan État-région Ile-de-France. Il est prévu d'aménager un lieu de recherche sur la période magdalénienne digne de l'importance du site et de la qualité des chercheurs accueillis et la réalisation d'un lieu d'animation essentiellement tourné vers le milieu scolaire. 16 millions de francs de travaux sont prévus. Ce projet n'a pas abouti.
Année 1994. Le Directeur du patrimoine (Ministère de la Culture) décide que des bâtiments doivent être construits pour l'hébergement et le travail des archéologues.
Année 1995. Pincevent est déclaré " site archéologique d'intérêt national "
Année 2000. Les constructions prévues en 1994 sont en partie réalisées grâce aux participations de l'Etat (2 millions de francs), de la Région (2 millions de francs), et du Département (700 000 francs). Des bungalows de bois posés sur plots sont construits. Ils comprennent une cuisine/salle à manger, quatre unités de douches/sanitaires et trois unités de huit chambres et six dortoirs pour les chercheurs et les stagiaires.
Année 2000. Projet de construction d'un abri de fouilles pour la protection d'une nouvelle zone de fouilles sur le site.

Chantier du site préhistorique d'El Hamel, Ouled-Djellal (Algérie)

  • FRAEPMSHRG-ELH
  • Collectivité
  • 1951-1953

En 1951, Jacques Tixier est instituteur dans le village d’El Hamel situé à environ 10 kilomètres au sud-ouest de Bou Saâda (Wilaya de M’Sila, Algérie). « C’est à proximité de son école qu’il va découvrir un site préhistorique (qu’il dénommera tout simplement « El Hamel ») qui comporte plusieurs niveaux épipaléolithiques et néolithiques, et de nombreux microlithes. Collectes de surface, fouille, tamisage, marquage et étude du matériel lithique deviennent son quotidien, après l’école et, dans cet environnement solitaire, il taille pour comprendre les ensembles qu’il a sous les yeux. Il est alors introduit au Musée du Bardo, dirigé par le professeur Lionel Balout, doyen de la faculté des lettres d’Alger » (INIZAN M.-L., ROCHE H., Jacques Tixier (1925-2018), Bulletin de la Société préhistorique française, Tome 116, numéro 1, janvier-mars 2019, p. 163.). Jacques Tixier conduit trois campagnes de terrain, de 1951 à 1953 et publie les résultats de ses recherches en 1954.

Chantier du gisement moustérien de Djebel Irhoud (Maroc)

  • FRAEPMSHRG-DJI
  • Collectivité
  • 1967-1969

Le gisement moustérien de Djebel Irhoud (Maroc) est situé dans la région de Safi, à 400 km au sud de Rabat et à 100 km à l’ouest de Marrakech. Il a été découvert fortuitement en 1960 lors d’un forage de la société marocaine des mines et produits chimiques. Après la découverte d’un premier crâne humain (Irhoud 1), Emile Ennouchi, paléoanthropologue à l’Université de Rabat, intervient sur le site et met au jour un deuxième crâne en 1961 (Irhoud 2). Il entreprend alors des fouilles importantes.
En 1968, son équipe découvre une mandibule fragmentaire d’enfant (Irhoud 3). Dans le cadre des fouilles organisées par le laboratoire de géologie de la Faculté des sciences de Rabat, Jacques Tixier effectue une première campagne, du 7 au 25 avril 1967, puis une deuxième, du 20 janvier au 7 février 1969, avec la participation de R. de Bayle des Hermens.
La découverte est publiée en 1987 : « L'humerus d'enfant « Homo 4 » découvert au Jebel Irhoud (Maroc) est la première pièce livrée par ce site dans un contexte stratigraphique et archéologique précis. L'industrie qui accompagne ce fossile est un moustérien qui, malgré un « indice de racloirs » et un « indice Levallois » élevés, ne se distingue guère des industries moustériennes européennes. Les données paléontologiques indiquent un âge un peu antérieur au remaniement faunique qui affecte le Soltanien en Afrique du Nord, sans qu'il soit néanmoins possible, en l'absence de datations absolues précises, de déterminer plus exactement l'ancienneté des hommes du Jebel Irhoud. L'étude comparative de Homo 4 fait apparaître qu'un certain nombre de caractères de l'humérus considérés comme des caractères néandertaliens sont probablement des caractères plésiomorphes partagés par les Homo sapiens primitifs » (HUBLIN J.-J., TILLIER A.-M., TIXIER J., L’humérus d’enfant moustérien (homo 4) du Jebel Irhoud (Maroc) dans son contexte archéologique. Bulletin et Mémoire de la Société d’Anthropologie de Paris, t. 4, série XIV, n° 2, 1987, p. 115).
En 2004, Jean-Jacques Hublin, directeur du département Évolution de l'homme de l'Institut Max-Planck d'anthropologie évolutionniste (Leipzig, Allemagne) reprend les fouilles du gisement de Djebel Irhoud. Les recherches conduites jusqu’en 2016, permettront la mise au jour de fossiles supplémentaires attribués à Homo sapiens avec une datation d’environ 300 000 ans, bouleversant les théories sur l’apparition de notre espèce.

Mission archéologique française en Arabie Saoudite

  • FRAEPMSHRG-MASA
  • Collectivité
  • 1982-[1983]

La Mission archéologique française en Arabie Saoudite a été créée en 1982 par la Direction Générale des Relations Scientifiques et Techniques (DGRSCT) du ministère des Affaires étrangères. Cette mission est dirigée par Jacques Tixier avec la participation de l’URA 28 du Centre de recherches archéologiques du CNRS, de la RCP (Recherche coopérative sur programme) 476 et l’aide financière des autorités d’Arabie Saoudite.
En 1981, le Dr A. H. Masry propose à M.-L. Inizan et Jacques Tixier une coopération dans le cadre de son plan de prospections et d’exploitation de certains sites saoudiens. La mission de 1982 a consisté en une campagne de prospections de la région située au Nord de Hafr Al Batin.
L’objectif était triple : achever la prospection du pays, réalisée par le département des Antiquités ; améliorer les connaissance géologiques et archéologiques de ce couloir naturel ; identifier des sites préhistoriques à fouiller. A l’issue d’une première campagne conduite entre le 14 et le 24 janvier 1982, un projet d’exploitation de l’aire de Bir Hima (région de Abha) devait porter sur au moins deux gisements paléolithiques. Ce projet dont la durée prévue était de 4 à 6 ans, n’a peut-être pas été poursuivi après 1984.

Chantier du gisement préhistorique des Allobroges à Alger (Algérie)

  • FRAEPMSHRG-GAA
  • Collectivité
  • 1961-

Ce gisement a été découvert en 1961 lors de travaux de construction d’immeubles dans le quartier d’Hydra sur les hauteurs d’Alger. Les fouilles ont été dirigées par L. Balout. Elles ont permis de recueillir une faune abondante dont les restes d’un phacochère et une industrie lithique qui se classe dans l’Atérien typique.

Chantier de La Faurélie II (Dordogne, France)

  • FRAEPMSHRG-LFII
  • Collectivité
  • 1964-1972

Ce chantier est situé sur la commune de Mauzens-et-Miremont en Dordogne. En 1964, Jacques Tixier débute les fouilles d'un abri Magdalénien et Azilien. Les recherches seront poursuivies jusqu'en 1972.

Chantier de Corbiac, Vignoble 2, commune de Bergerac (Dordogne)

  • FRAEPMSHRG-CV2
  • Collectivité
  • 1987-1989

A la suite d’une demande de coopération de la DRAP Aquitaine à l’ERA 28 du Centre de Recherches Archéologiques, J. Tixier dirige la fouille de sauvetage d’une des concentrations de silex découverte en 1985 par la DRAP. Le gisement paléolithique est appelé CV2 (Corbiac, Vignoble 2). Trois campagnes d’un mois chacune ont eu lieu en été 1987, 1988 et 1989.

Chantier international de fouilles de Ksar' Aqil (Liban)

  • FRAEPMSHRG-KA
  • Collectivité
  • 1969-1975

Les fouilles du site de Ksar' Aqil ont débuté pendant l'été 1969, sur l'initiative de l’Émir Maurice Chehab, directeur général des antiquités du Liban.
Ce gisement préhistorique, situé sur le versant nord du Ouadi Antélias, à dix kilomètres à vol d'oiseau du centre de Beyrouth et à deux kilomètres de la mer, avait fait l'objet d'une grande fouille lors de deux campagnes en 1937-1938 et en 1947 par les Pères Doherty, Ewing, Mahan, Murphy et le Professeur H.-E. Wright.
Ces fouilles ont permis de dégager une stratigraphie du Paléolithique moyen, du Paléolithique supérieur et de l'Epipaléolithique. Elles ont montré que cet abri sous roche présentait toutes les caractéristiques d'un gisement de référence pour la préhistoire du Proche-Orient.
L'objectif des fouilles dirigées par Jacques Tixier était d'approcher l'origine de l' " Aurignacien du Levant ", de suivre son évolution et celle de tout le Paléolithique supérieur, de contribuer à la question des relations avec la préhistoire européenne et d'apporter de nouveaux éléments sur l'origine de l'Aurignacien en Europe occidentale.
Au cours de sept campagnes de fouilles menées entre 1969 et 1975, les huit mètres supérieurs d'une stratigraphie de 23,50 mètres (soit la hauteur d'un immeuble de sept étages) ont révélé une occupation du site de 50 000 à 10 000 avant J.-C.
Deux zones ont été fouillées : une zone d'habitat où ont été mis au jour des sols d'occupation avec des agencements encore en place et une zone dite géologique qui a permis d'établir un cadre chrono-stratigraphique du Paléolithique supérieur du Proche-Orient. Dans cette zone, deux coupes ont été établies : une coupe sagittale (N.-S.) et une coupe frontale (E.-O.). Les fouilles ont mis au jour des outils lithiques, des nucleus, des déchets caractéristiques, des restes osseux, des coquilles terrestres et marines, des sols d'habitats.
L'étude de ce site a fait intervenir de nombreux spécialistes en sédimentologie, palynologie, zoologie, malacologie, pédologie, en étude des parures, de l'os travaillé, des agencements, des relations avec la mer, de la paléoécologie. Ces études ont permis d'établir une stratigraphie précise des couches supérieures du site, de dresser un tableau de l'outillage de la fin du paléolithique supérieur au Proche-Orient et d'avoir des informations sur les types d'occupation dans la zone d'habitat
Les recherches ont bénéficié d'un financement du CNRS, dans le cadre de la RCP (Recherche coopérative sur programme) 50 puis de la RCP 362, et d'une subvention de la Wenner-Gren Foundation for Anthropological Research (New York) en 1971 et 1972.

Cercle de recherches et d'études préhistoriques

  • FRAEPMSHRG-CREP
  • Collectivité
  • 1975-Post. 2001

Le Cercle de Recherches et d’Etudes Préhistoriques était une association loi 1901. Créée en 1975, cette association a pour but de promouvoir les recherches en préhistoire ainsi que la publication et la diffusion d’ouvrages scientifiques relatifs à cette discipline. Jacques Tixier en a été le président depuis sa création jusqu’en 1988 au moins. En 1982, le siège se trouvait à Paris dans le 13è arrondissement puis en 1988 au CNRS à Meudon. Lorsque le Laboratoire Préhistoire et Technologie a déménagé à Nanterre, le CREP a été hébergé à la Maison de l’archéologie et de l’ethnologie René-Ginouvès.

Mission d'Aïn Mallaha (Eynan) puis de Beisamoun-Mallaha (Mission archéologique française en Israël)

  • FRAEPMSHRG-ENM
  • Collectivité
  • 1955-1979

À la fin des années 40, l’état d’Israël se lance dans un important projet d’assèchement du marais du Houleh, traversé par le Jourdain, à une vingtaine de kilomètres au nord d’Hatsor. En 1954, lors de travaux de construction de réservoirs destinés à capter la source d’Aïn Mallaha, située sur la rive occidentale du lac, les engins mécaniques détruisent une partie d’un important établissement de plein air préhistorique installé sur un talus abrité, au pied des monts de Galilée. Jean Perrot qui travaille alors sur le site d’Hatsor, intéressé par la découverte, obtient du Service des Antiquités d’Israël l’autorisation de rectifier la coupe réalisée par les ouvriers dans une partie du talus. À la fin d’une première campagne qui dure près d’un mois (novembre 1955), la fouille d’une centaine de mètres carrés sur deux secteurs reliés par une tranchée, lui permet d’identifier un exceptionnel site de plein air « Natoufien » qui s’étend sur plus de 1000 m2.

En effet, le matériel lithique en particulier, rappelle celui découvert dans les niveaux des grottes de Judée (Shukbah) et du Carmel (Mugharet el-Wad) par l’archéologue Dorothy Garrod à la fin des années vingt et baptisé « natoufien » (du nom du cours d'eau palestinien « Wadi El-Natouf ») par cette dernière. Le gisement de la source d’Aïn Mallaha présente donc un intérêt majeur car il s’agit du premier site de plein air Natoufien découvert en Israël. En accord avec le Service des Antiquités d’Israël, la « mission Perrot » décide d’entreprendre des fouilles sur le long terme, dès l’année suivante sur le site d’Eynan (Aïn Mallaha) baptisé finalement Mallaha à partir du rapport de fouille de la campagne de 1961.

La fouilles du site de Mallaha marque une étapes essentielle dans la démarche archéologique de Jean Perrot. De 1955 à 1961, il dirige la fouille seul, puis à partir de 1971 et jusqu’en 1976, il partage la direction avec Monique Lechevallier, puis François Valla. Enfin, conception nouvelle en Israël, il décide dès 1954 (Safadi) de s’entourer d’une équipe de chercheurs (anthropologues, zoologues, géologues, etc…) qu’il fait venir sur le terrain. La première équipe de Mallaha, est constituée de Denise Ferembach (anthropologue), Henri de Contenson (archéologue), Thérèse Josien (zoologue) et de quelques jeunes chercheurs israëliens.

En 1958, Jean Perrot effectue un voyage aux États-Unis, invité par l’anthropologue R. J. Braidwood. Il y participe à un séminaire sur la préhistoire au Proche Orient. C’est, influencé par ce voyage et par les idées de Braidwood sur la « révolution néolithique » qu’il entame en 1959, une nouvelle campagne de fouille à Mallaha.

Les premiers résultats des campagnes de 1955, 1956 et 1959 sont d’une importance majeure. Mallaha est un immense habitat de plein air sur trois niveaux constitué de maisons rondes accompagnées d’une industrie lithique, de grands mortiers, pilons, faucilles, d’outils en os et de parures. Enfin les morts sont enterrés dans les sols des habitations. Pour Jean Perrot, en 1962, l’économie d’Eynan est caractérisée par « une intensification des diverses formes de cueillettes et par une exploitation optimum des ressources naturelles de la région ». À Mallaha, tout semble indiquer que la sédentarisation a précédé la domestication des animaux et la culture des plantes. Ainsi, au début des années soixante, la fouille de ce gisement bouleverse profondément la vision traditionnelle du processus de néolithisation.

Chronologie des fouilles :

Fouilles Jean Perrot : 1955-1956 et 1959-1961
Fouilles Jean Perrot et Monique Lechevallier : 1971 à 1975
Fouilles Jean Perrot et François Valla : 1976

Fouilles d’Eynan (Aïn Mallaha) (direction Jean Perrot) :
Première campagne : du 2 au 25 novembre 1955
Deuxième campagne : du 03 au 11 mai 1956
Troisième campagne : du 16 octobre au 2 novembre 1956
Quatrième campagne : du 02 juin au 18 juillet et du 10 août au 04 septembre 1959
Cinquième campagne : du 01 au 09 novembre 1960
Sixième campagne : du 15 octobre au 27 novembre 1961

Fouilles de Beisamoun-Mallaha (direction Jean Perrot et Monique Lechevallier) :
Campagne de 1971 : du 18 août au 29 septembre
Campagne de 1972 : du 23 août au 14 septembre
Campagne de 1973 : du 26 août au 23 septembre
Campagne de 1974 : du 28 août au 6 octobre
Campagne de 1975 : du 1er juillet au 22 août et du 16 septembre au 17 octobre (les fouilles sont conduites par Monique Lechevallier. François R. Valla est associé à la direction des travaux)
Campagne de 1976 : du 5 juillet au 5 septembre et du 19 septembre au 2 octobre (François R. Valla est associé à la direction des travaux)
Campagne de vérification de 1979 : du 4 au 14 juin, dirigée par François R. Valla.

Mission archéologique française au Khuzistan

  • FRAEPMSHRG-MAFK
  • Collectivité
  • 1977

Cette mission de prospections archéologiques au Khuzistan et dans les régions voisines a été conduite par Pierre de Miroschedji en 1977. Elle a été organisée en complément des fouilles stratigraphiques menées par la Mission de Suse (Délégation archéologique française en Iran sous la direction de Jean Perrot) depuis 1975 dans les niveaux du 1er millénaire avant l'ère chrétienne.
L'objectif des prospections était de réaliser une carte archéologique du sud-ouest de l'Iran entre 1300 et 300 et d'identifier des sites mentionnés dans les textes historiques.
La campagne de 1977 avait un double but : réexamen des sites archéologiques de la fin du IIe et du Ier millénaires découverts au nord-ouest de la plaine du Khuzistan ; reconnaissance archéologique à l'ouest de la province du Khuzistan, le long de la rive gauche de la rivière Duwaïrij. Cette mission devait se poursuivre par des recherches plus étendues et par la réalisation de sondages. Cependant le programme a été interrompu et la campagne de 1978 n'a pas eu lieu.
Les travaux de 1977 ont été subventionnés par la commission consultative pour les recherches archéologiques à l'étranger (DGRCST, ministère des Affaires étrangères) avec le soutien du Centre iranien de recherches archéologiques.

Projet Manabi central (Equateur)

  • FRAEPMSHRG-PMCE
  • Collectivité
  • 2001-2005

Les missions de fouilles et de prospections sur la côte centrale de l’Équateur ont été conduites sous la direction de Jean-François Bouchard, directeur de recherche au CNRS.

Mission archéologique française de Mallaha (Israël)

  • FRAEPMSHRG-MAFM
  • Collectivité
  • 1972-2005

Le site d'Ain Mallaha (Eynan en hébreu) est situé près du lac Houlèh, au pied de la Haute Galilée. Découvert par Jean Perrot en 1954, ce gisement de la période épipaléolithique (Natoufien) a été fouillé entre 1955 et 1961, puis de 1971 à 1976 et en 1979. François Valla participe à ces travaux à partir de 1971.
Fouilles Jean Perrot : 1955-1956 et 1959-1961
Fouilles de Beisamoun-Mallaha sous la direction Jean Perrot et de Monique Lechevallier :
Campagne de 1971 : du 18 août au 29 septembre
Campagne de 1972 : du 23 août au 14 septembre
Campagne de 1973 : du 26 août au 23 septembre
Campagne de 1974 : du 28 août au 6 octobre
Campagne de 1975 : du 1er juillet au 22 août et du 16 septembre au 17 octobre (les fouilles sont conduites par Monique Lechevallier. François R. Valla est associé à la direction des travaux)
Campagne de 1976 : du 5 juillet au 5 septembre et du 19 septembre au 2 octobre (François R. Valla est associé à la direction des travaux)
Campagne de vérification de 1979 : du 4 au 14 juin, dirigée par François R. Valla.
Les travaux ont mis en évidence l'existence d'un "village" qui a fourni la preuve que la vie sédentaire avait précédé la domestication des animaux et des plantes, vers 12500 avant notre ère. Les fouilles des années 1970 ont permis de définir une stratigraphie relative au Natoufien ancien, récent et final.

Entre 1996 et 2005, F. Valla reprend la direction des fouilles d'Ain Mallaha (Eynan) avec Hamoudi Khalaily afin d'établir une stratigraphie détaillée et d'exposer des sols d'habitat.
Le site de Mallaha est caractéristique de la période natoufienne (c. 12000-10000 av. J.-C.), qui voit la transition entre la fin du paléolithique et le début du néolithique et en particulier le début de la sédentarisation. En effet, des constructions circulaires et semi-circulaires semi-enterrées ont été dégagées ainsi que de nombreuses sépultures.
Les habitants de Mallaha vivaient de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Le matériel mis au jour sont des objets en silex débité formant des lamelles ainsi que des objets servant au broyage (meules, pilons, mortiers).

Mission archéologique française d'Hayonim

  • FRAEPMSHRG-MAFH
  • Collectivité
  • 1980-1989

La mission archéologique a été dirigée par François Valla, directeur de recherche honoraire, rattaché à l'équipe Ethnologie préhistorique (UMR 7041 Archéologies et Sciences de l'Antiquité), puis à l’UMR 8068 TEMPS.
F. Valla a dirigé les fouilles de la terrasse d'Hayonim en 1980-1981 puis de 1985 à 1989 avec O.Bar-Yosef.

"Le site d’Hayonim (Haute Galilée, Israël) est un vaste gisement préhistorique qui comprend une grotte devant laquelle s’étagent plusieurs terrasses. Les recherches conduites entre 1980 et 1989 sous l’égide du ministère des Affaires Étrangères sur la Terrasse supérieure ont rencontré des vestiges datant du Néolithique (Phase du Ouadi Rabah) et de l’Épipaléolithique (Kébarien géométrique et Natoufien récent). Les dépôts ont permis d’observer les activités des Néolithiques hors des villages qui font habituellement l’objet de fouilles. Si le Kébarien géométrique est peu représenté dans la zone étudiée, le Natoufien a donné un ensemble de structures et de sépultures. La Terrasse est un des rares sites où il est possible d’observer les premières architectures au Levant. Une des sépultures contient les restes de trois individus et apparait comme un document exceptionnel à la fois par son organisation et par la présence de canidés qui illustre le développement des relations entre l’Homme et l’Animal avant la domestication des animaux de boucherie. Un mobilier abondant, qui n’est pas identique à celui livré par la Grotte pour la même période, pose la question des relations entre les deux parties du gisement. Plus de dix mille fragments osseux identifiés (surtout des gazelles) permettent une analyse détaillée des pratiques cynégétiques. Les matériaux rassemblés dans ce volume contribuent à alimenter la réflexion sur les premiers sédentaires au Proche-Orient et leur devenir." http://www.crfj.org/vient-de-paraitre-memoires-et-travaux-du-centre-de-recherche-francais-sous-la-direction-de-valla/ (consulté le 11/07/2018)

Mission archéologique française au Makran (Pakistan)

  • FRAEPMSHRG-MAFMA
  • Collectivité
  • 1987-2007

La Mission Archéologique Française au Makran (MAFM) a été fondée par Roland Besenval en 1987. La mission ainsi que Roland Besenval étaient affiliés à l'Unité Propre de recherches (UPR) 315 du CNRS de 1987 à 1996. À partir de 1997, ils ont intégré l'Unité Mixte de Recherche (UMR) 9993 (Centre de Recherche Archéologique Indus-Balochistan). La MAFM se concentre sur l'étude des premières oasis et communautés d’Ichtyophages (du grec Ichthyophagoï ou « Mangeurs de poisson »), allant du Ve millénaire jusqu'à la conquête islamique. La mission est issue du « programme Makran » de la Mission Archéologique Française en Asie centrale (MAFAC). De 1987 et 1990 la MAFM est liée administrativement à la MAFAC. Elle s’inscrit dans le cadre d’une coopération franco-italienne avec la Mission Écologique et Archéologique Italienne au Makran dirigée par Valeria Fiorani-Piacentini (Université Catholique de Milan). Cet accord donnait la direction des recherches archéologiques à la MAFM. Il simplifiait également les démarches pour obtenir des permis de fouilles auprès des autorités pakistanaises. C’est à partir de 1991 que la MAFM devient indépendante financièrement, avec la création d’un compte TGE propre à la mission, permettant de recevoir des financements de la commission des fouilles du Ministère des affaires étrangères (MAE). Notons que les missions archéologiques françaises au Pakistan ne disposaient pas de soutien technique, logistique ou administratif de la part d’une institution française sur le terrain. En 1995, la MAFM est intégrée dans les accords signés par la Commission culturelle mixte franco-pakistanaise. En décembre 1997, le programme rejoint l'UMR 9993 du CNRS au Musée Guimet, sous la direction de Jean-François Jarrige. À partir de 2004, la mission est co-dirigée avec Vincent Marcon (CNRS). Les travaux sont interrompus en 2007 en raison de problèmes administratifs, puis cessent définitivement après 2010 pour des raisons de sécurité. En 2013, la MAFM et la Mission archéologique de l'Indus (MAI) fusionnent pour former la Mission Archéologique du Bassin de l’Indus (MAFBI), sous la direction d’Aurore Didier. La MAFM a fait l’objet de communications régulières entre 1987 et 2007, lors des congrès internationaux de la South Asian Archaeology (SAA). La MAFM est un programme de recherche pluridisciplinaire qui inclut diverses études connexes, telles que sur le peuplement agricole de la plaine de Dasht au IIIe millénaire dirigée par Roland Besenval, l'exploitation des ressources maritimes dans la zone côtière par Jean Desse et Nathalie Desse-Berset, l'analyse de la céramique (provenant des prospections ainsi que des sites de Miri Qalat et de Shahi-Tump), des études paléo-environnementales, l'études des lithiques, des études géomatiques en coopération avec le CEPAM, des études anthropologiques, de l'archéozoologie et l'étude de la métallurgie. Deux thèses soutenues en 2007 ont été consacrées à l'étude de la céramique : la première par Aurore Didier, portant sur la production céramique du Kech-Makran (Pakistan) dans la première moitié du IIIe millénaire av. J.-C., et la seconde par Benjamin Mutin, traitant de la production céramique des périodes II et IIa du Makran pakistanais (IVe millénaire av. J.-C.). La MAFM est centrée dans le Balochistan pakistanais, plus précisément dans la région du Makran, située dans le Sud-Ouest du Pakistan. Cette région semi-désertique de 200km de large sur 600km de long est caractérisée par de multiples montagnes et des plateaux de basse altitude qui définissent des vallées. Cette région était désignée dans les textes antiques sous le terme de « Gédrosie » ou côte des Ichthyophages. En janvier-février 1928, Sir Aurel Stein (1862-1943) réalise la première exploration archéologique et révèle la présence d'un peuplement protohistorique. En 1960, une mission américaine dirigée par George F. Dales (1927-1992) s'intéresse au site de Sutkagen-dor, près de Pasni, au niveau de la plaine côtière. Par la suite, la région est longtemps restée en marge de la recherche archéologique en raison de sa géographie, de l’accès limité à la région et du contexte politique du XXème siècle.

Phase 1 : Les prospections au Kech-Makran (1987-1989)

La première phase de la mission, effectuée entre 1987 et 1989 dans les districts de Turbat et de Gwadar, visait à établir une carte archéologique et une datation des vestiges de la région, par la collecte du matériel de surface. La phase une s’est étendue sur 3 campagnes lors des hivers 1986-1987, 1987-1988, 1988-1989, permettant d’inventorier 120 sites. Cette première phase du programme a fait l’objet de la publication « Cartography of ancient settlements in central southern Pakistani Makran. New data. » de Roland Besenval et Paul Sanlaville (Mesopotamia, vol. 25, 1990, p. 79-146.).

(Les prospections ont été poursuivies lors de chaque campagne de fouilles, portant le nombre de sites prospectés à 228 sites entre 1987 et 2007. La prospection a rencontré plusieurs limites, notamment en raison de l'inaccessibilité de certaines zones à cause du contexte géopolitique, en particulier près de la frontière avec l’Iran. De plus, des problèmes liés au pillage entre 2003 et 2005 des cimetières protohistoriques ont également entravé les recherches).

Phase 2 : Fouilles du site de Miri Qalat (site n°1) (1990-1996)

La seconde phase a été lancée après la première phase consacrée à la prospection. Le site de Miri Qalat (site n°1) a été sélectionné. Il répondait le mieux à ces objectifs, car le matériel de surface attestait de sa longue période d'occupation. Cette phase avait un objectif de restituer le cadre chronologique du peuplement ancien du Kech-Makran. Miri Qalat se situe près de la ville de Turbat. Le site présentait des contraintes topographiques significatives. Le site constitué d’un dépôt de vingt mètres de dépôts archéologiques, est surmontée d’une citadelle datant de l'époque islamique récente. Lors des 5 campagnes de fouilles successives de 1989 - 1990 à 1995 - 1996, douze phases culturelles ont été identifiées lors de la stratigraphie du site allant de la période I (Vème millénaire av. n. è.) correspondant à la première occupation du site, jusqu'à l'époque actuelle.

Phase 3 : Site de Shahi-Tump (site n°2) (1997-2007)

La site de Shahi-Tump dont le nom signifie « mont royal » se situe à l’opposé du site de Miri-Qalat, au sud, de l’autre côté de la rivière Kech, en périphérie de la ville de Turbat. Shahi-Tump fait partie d’un des sites sondé par Aurel Stein en 1928. Cette phase avait pour objectif d’étudier le peuplement chalcolithique identifié à Miri Qalat. En plus de la découverte de plusieurs niveaux d'architecture en briques crues et en pierres, une importante nécropole est mise en évidence dont les principales découvertes sont issues. Le cimetière le plus récent (période IIIa, vers 3400-2800 av. n. è.) a révélé des vestiges mobiliers riches, illustrant un artisanat céramique et métallurgique indiquant ainsi des connexions étroites avec les cultures du Sud-Est du Plateau iranien. La fouille des différents sondages en 2006 sur le site de Shahi-Tump n'a pas pu être terminée pour des raisons de sécurité.

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